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What the fuck ?
26 février 2008

2005, année pas érotique


L'armée des Songes, 2005


Déjà la nuit d’ébène s’allonge sur la ville.
Toujours les étoiles luisent, grandes et impassibles
Égayant de leur feu l’obscure voûte imprécise;
Leurs lueurs courbes et blêmes célèbrent mon exil.

Je cours parmi les rangs livides et solennels,
D'une armée déplorable, rapace autant qu'exsangue,
Et me glisse prestement parmi ses sombres rangs,
En quête de triomphes et de gloires éternelles…

Je me souviens d’un soir de douceurs estivales
Sous un ciel serein dévoilant ses richesses,
D’une étreinte d’un regard, d’un baiser, de caresses,
Et de la voix d’un ange aux ailes idéales.

Nous demeurions là, sous cette voûte givrée,
Obscure limpidité; Insouciante ! Éphémère !
D’infini gemmes ornées, théâtre délétère,
Intermittent diadème jouant à se consumer. 

Et l’ange a disparu, envolé à jamais.
Je cherche en vain son âme que je n’ai pas pu peindre,
Je vois chaque nuit son ombre, que je ne puis étreindre;
Car son corps appartient à la nuit désormais.

Pernicieuse voûte parée, nous exilant sans peine !
Vestiges d’une union, céleste et sans tombeau,
Dont je n’ai jusqu’ici qu’honoré les lambeaux !
Je n’ai plus que mes songes, et leur sinistre scène.

Entre ces quelques étoiles de l’aura constellée
Imposées sous l’opale de la voûte parée,
Sous la mortelle alcôve, je ne puis que rêver
Qu’un poète insensé parvienne à m’éveiller.



Paris, Janvier 2005

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