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What the fuck ?
4 mai 2008

Anag_arie

 

MSN et ses fantômes


Un beau jour de 2006, j'accepte "Anag_arie" dans mes contacts - msn les contacts, évidemment !  Nous avons conversé quelques fois, mais il ne s'est jamais plus montré. Est-ce qu'on s'est fichu de moi ? Pour tout dire, ça m'est égal. Il fut un temps où j'étais moi-même la reine des - mauvaises - blagues  informatiques ! Deux ans plus tard, le doute subsiste: mais qui était cet(te) énergumène ?


 


- … [Il commence la conversation]

- A qui le dites-vous ?

- Quand vous en serez au temps des cerises, vous aurez aussi des chagrins d'amour.

- J'ai un cœur de pierre, le saviez-vous ?

- Je l'ignorais

- Il est devenu fossile plutôt même. C'est fort agréable.

- Comme je vous envie. J'eusse espéré qu'il en soit de même pour le mien.

- Le votre ? Comment se porte t-il le votre ?

- Vous n'en avez que faire de mon coeur et de ses désirs, avouez.

- Tout m'intéresse. Achevez...

- J'en ai fini comme vous, vous en avez terminé avec moi.

- Qui êtes-vous ?

- Une plaie ouverte.

- Ah ! J'aime le sang !

- Je suis au courant.

- Oups...

- Mais il n'y a plus aucun sang à lécher sur cette coupure, vous en avez déjà bien assez fait.

- Mais l'on m'accuse ! Que diable, mais démasquez-vous avant de proférer de telles choses !

- Vous ne me connaissez plus et cela depuis bien longtemps. Pourquoi me présenterais-je ?

- J'ai très bonne mémoire, savez-vous !

- Associé à un cœur de pierre, à ce que l'on dit.

- Qui ça : "on" ?

- Vous même.

- Bon, écoutez, le thé m'appelle.

- Allez-y.

- Mais avant ! Prouvez-moi que vous m'avez déjà vu.

- "La beauté de votre chevelure de feu n'a d'égale que votre regard troublant". Vous en faut-il plus ?

- Bien sur que oui ! Car pour me dire cela, il vous suffi d'avoir regardé une photo... Et encore, vous racontez n'importe quoi.

- Vous m'avez décroché un sourire, merci. Cela faisait bien longtemps...

- Ça ne faisait pas parti de mes intentions, mais j'en suis ravie pour vous.

- Montrez moi donc votre trombine...

- La voilà :(

- Peuh.

- Ne deviez-vous pas prendre le thé ?

- Mais avant, j'avais demandé quelque chose.

- Bien, je peux vous prouvez vous avoir déjà vu mais vous m'avez oublié je vous le rappelle, donc ça n'a aucune importance.

- Je sais que si je vous ai vu, je ne vous ai pas oublié. Or, si ce que vous dites est vrai, je comprends votre passion pour l'anonymat.

- Nous connaissons tous les deux un jeune homme de Caen qui a eu, à maintes reprises, l'occasion de me parler de vous et de votre vie, ainsi que de votre ami et vos différentes connaissances communes.

- Connaissances communes ?

- Il vous en faut encore plus ? Mais pourrais-je garder le droit à cet anonymat qui est le dernier bouclier à votre charme assassin ?

- Evidement ! Qu’il m’en faut plus. Quant à mon "charme assassin"! Croyez-vous réellement m'avoir avec ça !

- Non, je ne cherche pas à vous avoir, c'est vous qui m'avez eu.

- "Avoir" dans le sens, pas celui là ! "Grugé" sur votre anonymat, quoi... Et puis, permettez, mais il ne me semble avoir "eu" personne - ou bien je ne l'ai jamais su.

- Et c'est là qu'est votre problème.

- Je vous demande pardon, c'est vous qui avez un problème !

- Le mien...je ne suis que tristesse, j'aimerais être votre ami mais je ne peux plus. Je dois être plus, sinon je ne vis pas. Avez-vous déjà ressenti une telle chose ?

- Peut-être. Lorsque j’étais une Autre. Avez-vous honte de vous ?

- J'ai honte de ne pas être le centre pour vous, de ne pas être celui que vous gardez. J'ignore ainsi tout de votre vie quotidienne... et j'en meurs.

- Qui êtes-vous ?

- Une plaie ouverte, ne vous l'ai-je pas déjà dit ?

- Fi de votre métaphore nauséabonde ! ça attire les mouches.

- Il ne me reste plus qu'elles...

- Monsieur, pour tout vous dire, je n'aime pas ne pas savoir qui vous êtes. Vous vous prenez pour Musset, mais encore !

- Musset se demandait à quoi rêve les jeunes filles ? Je ne me prends pas pour cet homme, je le comprends.

- Moi aussi je le comprends. Et dites-moi, pourquoi avoir demandé mon adresse ?

- Pour me faire un peu de mal.

- Pour vous sentir exister ?

- Non, je sais déjà bien assez que j'existe.

- Montrez-moi.

- Je voudrais mourir, exister n'est plus amusant.

- Ben voyons… Et bien mourrez, vous verrez bien si c'est plus rigolo. Et tenez-moi au courant surtout !

- Je crains de ne pouvoir le faire, mais j'essaierai. Pardonnez-moi de vous avoir si soudainement importuné. J'aimerais vous poser un millier de questions mais je n'ai pas le courage d'entendre les réponses difficiles. Je vais m'en aller et vous laisser à vos occupations, à vos amours ou à tout autre chose qui sûrement vous passionne bien plus que mes états d'âme.

- Mais vos états me passionnent… Si vous décidez de partir, dites moi qui vous êtes.

- Il est donc si divertissant pour vous d'écouter un amoureux pleurer sa peine ? Je suis las. Je m'en vais.

- Pas divertissant, non. Si vous ne me racontez pas d'histoires, je puis peut-être vous aider. Puis-je vous être utile sans me tuer ?

- Il n'y a effectivement qu'une seule personne sur terre qui peut m'aider. Au revoir chère amie.

 

 

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Commentaires
S
Bah... non. Mais, si effectivement j'ai déjà vu cet individu, je finirai par lui mettre le grappin dessus ^^ (il tombera même peut-être tout seul sur cet affreux "blog" en tapant son pseudonyme...).
F
Ah ! je me souviens, tu m'en avais parlé ! T'as toujours pas trouvé qui c'était ?? ça m'étonne de toi !!
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